CHAPITRE QUINZE : UN MINISTERE D’UNE NOUVELLE DIMENSION


"Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'œil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés" [1 Corinthiens 15: 51 à 53].

 

La vision de la tente (décembre 1955)

[William Branham s'était toujours refusé à solliciter de l'argent de l'auditoire lors de ses réunions. Il obéissait ainsi à une promesse faite à Dieu en 1946, l'année de la première visite de l'Ange. Mais, à la fin des réunions tenues à Hollywood en Californie du 15 au 20 novembre 1955, il apparut un déficit de près de 15 000 dollars, couverts par les chrétiens locaux qui s'étaient portés garants. Vers la même époque, le flux de lettres était tombé de près de mille à un peu plus de soixante-dix lettres par jour.

Par ailleurs l'opposition ne désarmait pas ; son collaborateur Ern Baxter et d'autres amis de la première heure l'avaient déjà abandonné ; peut-être faut-il chercher là leur apparente ignorance des faits de plus en plus étonnants qui marquèrent les années suivantes du ministère de William Branham ? De nombreuses églises européennes ont ainsi été nourries de rapports tendancieux défavorables et incomplets sur cette œuvre extraordinaire de Dieu. Le document favorable le plus connu était en effet le témoignage respecté de Gordon Lindsay "A Man Sent From God" qui se termine avec les missions en Scandinavie de 1950 !

A la suite de cet incident financier et fidèle à sa promesse faite à Dieu, Branham décida aussitôt d'abandonner son ministère itinérant, et envisagea de reprendre son travail de maintenance des lignes électriques en parallèle avec son ministère de pasteur à Jeffersonville.

Son épouse et son fils tentèrent en vain de le dissuader de prendre une telle décision. Un matin de décembre 1955, il se lève décidé à téléphoner à la Compagnie d'électricité pour être réembauché. Il est assis au bord du lit, échangeant quelques paroles avec son épouse. C'est alors que la vision, connue sous l'appellation de "vision de la tente", se produisit.]

"J'ai regardé, cela venait du plafond. Je ne peux pas vous faire comprendre ça. Quand nous serons en face de Jésus, il nous fera peut-être comprendre. Cela s'est approché : j'ai vu deux enfants au teint foncé, les yeux noirs, les cheveux longs, poussant une petite voiture avec deux roues en bois. On aurait dit de jeunes Mexicains. J'ai dit à ma femme : "Chérie, regarde ce qui vient." Elle m'a répondu : "De quoi parles-tu?" Je pouvais l'entendre, mais je ne pouvais pas lui répondre. J'étais déjà ailleurs. Je suis allé par-delà les enfants, et j'ai vu Miner Arganbright, mon frère qui m'a souvent accompagné outre­mer. Il me regardait. J'entendais toujours ma femme marcher dans la chambre puis je ne l'ai plus entendue, j'avais changé de dimension.

Arganbright m'a dit : "Frère Branham, nous avons distribué les cartes, vous pourrez entrer et sortir à votre guise, tout est prêt."

"Bien, par où dois-je aller ?"

"Continuez tout droit." J'ai dépassé quelques pasteurs. J'ai continué encore et je me suis retrouvé dans une immense foule de milliers de personnes assises en plein air. Et à cet instant j'ai entendu quelqu'un dire : "La réunion est terminée."

J'ai demandé : "Qui renvoie ainsi les gens ? Que s'est-il passé ?"

Un homme s'est approché de moi : "Tout va bien, frère Branham, nous avons prélevé l'offrande." J'étais écœuré : "Depuis quand l'offrande est-elle plus importante que l'appel à l'autel ? Il y a des milliers d'âmes qui auraient pu être gagnées au Christ, et il les congédie !" Il s'est mis à pleuvoir : "Regardez, il pleut et toutes ces âmes vont partir et elles ne pourront plus revenir !"

L'homme m'a répondu : "Mais vous leur parlerez cet après-midi." ...

"Mais il ne restera qu'une poignée de personnes !"

Et quelque chose m'a dit : "C'est ainsi que tu auras confirmation". La Voix était tendre mais sévère : "Notre Seigneur n'a-t-ilpas été abandonné avec douze disciples seulement, alors que des milliers l'avaient quitté quand il s'est mis à leur dire la Vérité ?" [Jean 6: 60-68]

Et j'ai pénétré plus loin dans la vision. Je tenais un soulier de bébé avec un tout petit œillet de trois millimètres, m'efforçant d'enfiler comme un lacet une ligne de cinquante millimètres de diamètre. Et j'ai cassé les fibres de ma ligne en essayant de forcer au travers de l'œillet.

Et alors quelqu'un a dit derrière moi : "Ne comprends-tu pas que tu ne peux enseigner des choses surnaturelles aux bébés sans provoquer des imitations charnelles ?" J'ai tourné la tête, c'était derrière moi, j'avais reconnu cette Voix. "Tu utilises le mauvais bout de la ligne". J'ai regardé l'autre bout de la ligne posée à terre, qui se terminait par un embout de trois millimètres. J'ai répondu : "Je comprends."

J'allais me baisser pour prendre ce bout, quand j'ai été de nouveau enlevé. Je me suis retrouvé près d'un beau lac. Il y avait des centaines de pêcheurs tout autour, et ils attrapaient de petits poissons. J'ai vu d'énormes truites arc-en-ciel dans l'eau et j'ai dit : "Je sais que c'est une vision, mais je ne comprends pas ce que signifient ces truites. Je crois vraiment que je peux les attraper. J'ai pris ma ligne, mais au lieu d'être une ligne c'était une canne à pêche" . Et alors j'ai entendu derrière moi : "Je vais t'apprendre à pêcher, à attraper ces poissons-là... Fixe l'appât - ce que j'ai fait - lance loin en eaux profondes. Puis, laisse d'abord l'appât s'enfoncer dans l'eau. Puis premièrement tire doucement. Alors tu sentiras de petites touches, mais ne dis à personne ce que tu fais. Garde-le pour toi. Puis, quand tu sentiras à nouveau une touche, tire un peu, une seconde fois, mais pas trop fort : ce faisant, les petits poissons vont se disperser et cela attirera l'attention des gros poissons, et ils mordront à l'appât. C'est ainsi que tu les attraperas. La troisième fois, quand ils mordront, ferre." "Je comprends."

"Mais reste tranquille, ne raconte rien à personne."

"D'accord." J'avais l'appât en main, et tous les pêcheurs se sont transformés en prédicateurs, et ils m'ont entouré : "Frère Branham, nous savons que vous savez pêcher." Evidemment cela m'a fait plaisir : "Oh oui, je suis un pêcheur, je sais pêcher. Voilà comment il faut faire. Vous lancez au loin" et j'ai lancé en eaux profondes, "ces petits poissons c'est bien frères, mais je veux les gros. Et regardez, quand il s'enfonce ... voilà les petits poissons ... et quand la ligne se tend à nouveau, il faut donner une grande secousse." J'ai fait cela et l'appât est sorti de l'eau, j'avais bien attrapé un poisson, mais je me suis demandé comment il avait pu avaler l'appât : il avait la même taille, sa peau était tendue sur l'appât. Je me suis dit : "Oh, là là !"

Et alors celui qui avait parlé dans mon dos s'est avancé en face de moi, l'Ange du Seigneur, habillé d'une robe blanche, pieds nus, les cheveux noirs, la stature d'un homme de 90 kilos : Il avait les bras croisés. Il m'a regardé : "C'est exactement ce que je t'avais dit. La 'première traction' ["first pull"] c'était lorsque tu prenais la main des gens et que tu leur disais quelle était leur maladie. La 'seconde traction' ["second pull"] c'était lorsque, par les visions que je te donnais, tu connaissais les secrets des cœurs, ainsi que je te l'avais annoncé : et tandis que tu prophétisais ce que je t'avais annoncé, j'accomplissais exactement ce que je t'avais dit. Au lieu de garder cela pour toi, tu as essayé de tout expliquer aux gens. Or tu n'y comprends rien toi-même, comment pourrais-tu l'expliquer ? En faisant ainsi tu as provoqué un tas d'imitations charnelles et regarde ce que tu as fait."

"Seigneur, je suis désolé, je ne sais pas quoi faire." J'ai tiré la ligne et j'ai essayé de la démêler.

Il m'a regardé : "En des temps pareils, n'emmêle pas ta ligne."

Je me suis dit : "Il va m'accorder une autre tentative. Je ferai attention." J'ai rembobiné ma ligne sans problème. Et alors je me suis senti monter encore plus haut, très très haut. Je me suis retrouvé sous une grande tente. Je n'ai jamais vu de tente aussi grande. Il semblait que je venais de faire un appel à l'autel en contrebas. Et de là je voyais des centaines de personnes pleurant et se réjouissant autour de l'autel après avoir accepté le Seigneur Jésus. Je me suis dit : "Cela c'est plus normal, j'aime cela."

Et un homme aimable s'est avancé sur l'estrade : "Pendant que frère Branham se repose quelques instants, nous allons appeler la ligne de prière. Ceux dont la carte de prière commence par tel nombre, qu'ils viennent à droite." J'ai observé la ligne de prière. On aurait dit qu'elle faisait tout le tour de la tente, et qu'elle se poursuivait dehors dans la rue à perte de vue ; quelle ligne de prière !

J'ai encore regardé. A ma gauche, ou à ma droite si j'avais été sur l'estrade, il y avait un morceau de toile tendue de plus d'un mètre de haut, et derrière cette toile, il y avait une construction cubique en bois de trois mètres et demi sur trois mètres et demi environ.

J'ai vu qu'on amenait une dame sur une chaise roulante, et une dame debout à l'entrée a pris sa carte de prière et a écrit son nom sur une feuille de papier. Puis un homme fort est venu, et l'a poussée dans la construction. Ensuite un homme avec des béquilles a suivi : la femme a aussi pris sa carte et écrit son nom. Je les ai vu traverser cette petite construction. A la sortie, la dame s'est mise à crier de toutes ses forces, poussant sa chaise roulante. Il y avait une autre femme, de l'autre côté avec les cheveux noirs : "Que s'est-il passé ?" . La femme a répondu : "Je ne sais vraiment pas. Je ne peux pas vous dire ce qui s'est passé. J'étais paralysée depuis 20 ans et regardez : je suis comme si je n'avais jamais été malade."

Et alors l'homme est sorti à son tour en sautant, ses béquilles à la main. Lui non plus ne savait pas ce qui s'était passé.

Il y a une différence entre l'Ange du Seigneur et cette Lumière. J'ai entendu quelque chose se déplacer, whew, whew, whew, comme des flammes de feu qui me fouettaient et me léchaient. Cette Lumière m'a quitté, est passée par-dessus l'assistance, et s'est arrêtée au-dessus de la petite construction. Et alors celui qui était derrière moi, la Voix de l'Ange, a dit : "Je te rencontrerai là dedans, et c'est la 'troisième traction' ["third pull"], mais les gens en ignoreront tout."

"Mais pourquoi là-dedans ?"

"Ce ne sera pas un spectacle public cette fois."

"Je ne comprends pas pourquoi ce doit être dans ce réduit."

"Le Seigneur n'a-t-il pas dit : Et quand tu pries, ne sois pas comme les hypocrites, qui aiment être vus des hommes, mais entre dans ton cabinet secret et prie ton Père qui voit dans le secret, et Celui qui voit dans le secret te récompensera publiquement" [d'après Matthieu 6:5,6].

Puis il m'a conduit dans cet endroit, et il m'a dit quoi faire pour cette troisième étape. Amis chrétiens, quand je quitterai ce monde, ce sera caché en mon sein. Mais notez mes propos : cela se produira, ... c'est AINSI DIT LE SEIGNEUR."

[Peu de temps après cette vision, vers la fin 1955, Arganbright prépara une mission pour Mexico ; les dates des réunions étaient fixées, les autorités mexicaines avaient donné leur accord. Mais, arrivée à Mexico, l'équipe de Branham apprit que les réunions avaient été annulées ; il pleuvait. La vision était confirmée. Il fut impossible de découvrir le responsable de ces annulations.

Cette "vision de la tente" et les allusions au "troisième pull" (ou "troisième traction") semblent marquer un tournant dans le ministère de William Branham : des révélations et des phénomènes étonnants jalonneront les années suivantes (voir chapitres suivants).]

En janvier 1964 William Branham fera à nouveau allusion à ce "grand don": "Ce grand don ! Certains ont essayé d'expliquer comment il fonctionnait. Ce ne peut pas être expliqué. Attendez seulement. Il ne peut pas œuvrer parfaitement encore. Attendez que le Conseil des Eglises entame la persécution, c'est alors que cela se produira. C'est pourquoi je reviens au milieu de vous pour prier pour les malades. La seule chose qu'il m'a annoncée et qui ne soit pas encore arrivée, c'est cette tente où se trouvait cette petite construction et où je devrais entrer prier pour les malades."

[D'après : "Biographie de William Branham" de André Morin ; "Footprints", p. 495 à 504, d'après "The Inner Veil" (ou "Inner Rest") du 1er janvier 1956 à Jeffersonville, Indiana, et "Visions And Prophecies" du 8 avril 1956 à Chicago, Illinois et "Unfailing Words Of Promise", du 20 janvier 1964 à Phœnix, Arizona.]

 

Eviter le piège de l'argent

William Branham refusait de solliciter de l'argent lors de ses réunions. On lui demanda ce qu'il pensait des prédicateurs qui avaient l'habitude de solliciter l'appui financier de l'auditoire :

"Je vais vous dire ce que je pense, cela ne signifie pas que c'est juste... Dieu m'a envoyé sur le champ de mission, je n'avais pas d'argent du tout, et je disais : "Faites la quête habituelle." Si on venait me dire qu'il y avait un déficit de plusieurs milliers de dollars, je répondais : "Il n'y a pas de problème, Dieu m'a envoyé ici, il suffit de faire la collecte" , et avant la fin de la réunion, quelqu'un venait : "Vous savez, le Seigneur m'a mis sur le cœur de vous donner cinq mille dollars."

Mais il faut être conduit à le faire. Je ne suis pas d'accord avec la méthode qui consiste à soutirer, à mendier de l'argent. Je crois que c'est une erreur. Si vous le faites, ne vous fâchez pas : vous avez peut-être reçu de Dieu le droit de le faire... Mais personnellement je ne suis pas d'accord.

J'ai même connu des prédicateurs qui ont consacré tout un après-midi ... à menacer les gens et à dire que Dieu frapperait leurs enfants de polio s'ils ne donnaient pas d'argent lors de la réunion. C'est un blasphème contre Dieu et contre ses disciples ! Si Dieu vous envoie, il prendra soin de vous. Si Dieu ne vous a pas envoyé, alors que la dénomination s'occupe de vous... "

["Questions, Answers on Holy Ghost", § 150 à 154, question 5, 19 décembre 1959 à Jeffersonville, Indiana]

"J'ai choisi d'être pauvre. J'aurais pu devenir millionnaire. Un agent du F.B.I. m'a apporté un chèque de 500 000 dollars. J'ai refusé de le regarder. Il venait d'une femme guérie d'un cancer généralisé après l'ablation des deux seins. Le Seigneur avait dit : "Dans trois jours elle fera du lèche-vitrines." Le docteur m'a dit : "Vous donnez un faux espoir à cette femme mourante." J'ai répondu : "Si cette femme n'est pas rétablie sous trois jours, je mettrai un écriteau dans mon dos, 'faux prophète', et vous pourrez me promener dans la ville..." Ce chirurgien s'est converti, et prêche l'Evangile aujourd'hui !

Ce n'est pas l'argent qui rend heureux. A l'époque je vivais dans un petit deux­pièces... Il n'y a que Jésus-Christ qui puisse apporter le bonheur...

Des Arméniens m'ont offert une Cadillac. J'ai répondu : "Ce que je mérite c'est d'aller à pied" . Comment pourrais-je traverser ainsi l'Arkansas : mes réunions s'adressent là aux plus pauvres, à une brave mère qui charrie des ballots de coton, à moitié morte de maladie, donnant pourtant son offrande de un dollar chaque soir, et moi j'arriverais dans une belle Cadillac et les gens diraient : "Voilà le frère Branham qui arrive"? Je préfère l'approbation de Dieu à n'importe quoi dans le monde. Si j'ai son approbation, je peux servir les gens."

[D'après "Footprints" p.240, d'après "Life Story", 8 novembre 1953 à Owensboro, Kentucky]

"Une fois, à Calgary, au Canada, une offrande avait été recueillie pour moi. Nous vivions dans un deux-pièces délabré, et ma femme avait dû mettre des couvertures devant la porte pour que les enfants n'attrapent pas une pneumonie... Et j'ai dit : "Frère Jack, reprenez cela." Mais il m'a dit : "Ce n'est pas possible." C'est pourquoi, avec cet argent, j'ai acheté ce logement. Nous l'avons gardé quelques années comme présent de l'église aux enfants de Dieu.

Mais j'ai pensé : "Cela ne me paraît pas juste. Je suis entré dans le monde sans rien, et je n'emporterai rien en le quittant". Aussi j'en ai fait don à l'assemblée du Tabernacle, et je l'ai loué. Ainsi, quand j'aurai fini mon service ici-bas, un autre serviteur de Dieu pourra l'utiliser si c'est encore nécessaire."

["Works Is Faith Expressed", § 71 à 74, 26 novembre 1965 à Shreveport, Louisianne]

[L'incident suivant, considéré par William Branham comme une véritable épreuve, s'est transformé par la grâce de Dieu en une preuve irréfutable de son total désintéressement. C'est aussi la preuve de l'acharnement de certains de ses ennemis]

"La justice exige de moi un demi-million de dollars. Ils m'ont dit : "Cet argent que vous avez reçu vous appartenait avant que vous ne l'utilisiez pour payer vos factures. Vous l'avez donné à l'église, mais il vous appartenait en premier lieu."

"Mais je n'ai rien fait pour l'avoir."

"Si. Vous leur avez dit que vous préleviez une offrande d'amour." "Que quelqu'un me dise quand j'ai fait une telle chose." "Eh bien, vous les avez sollicités par lettres."

"Fouillez mon bureau, il n'y a pas un centime." ... Ces deux juges fédéraux me harcelaient, et moi je n'y connais rien dans tout cela. Mais la Bible dit : "Ne vous préoccupez pas de ce que vous devrez répondre."

Ils n'ont pas nié que j'avais donné ce que j'avais reçu, mais ils disaient : "Cet argent vous appartenait avant que vous le donniez au Tabernacle."

"Mais je suis le trésorier du Tabernacle."

"Peut-être, mais pourquoi les administrateurs n'ont-ils pas fait non plus ce qu'il fallait faire ?"

"Et donc vous me considérez comme malhonnête ?"

"Nous croyons que vous êtes très honnête. Nous n'essayons pas de dire que vous êtes malhonnête. Mais vous avez ignoré que lorsque quelqu'un vous donnait de l'argent, il vous appartenait tout d'abord. Vous avez signé un chèque de Miner Arganbright de l'Association des Hommes d'Affaires du Plein Evangile pour tant de milliers de dollars, et le même jour vous l'avez retiré de la banque pour acheter quatre ou cinq billets pour un voyage outre-mer, à peu près vingt-cinq mille dollars."

"C'est exact."

"Vous devez payer un impôt sur le revenu pour cette somme."

"Mais, nous sommes à la même banque, il m'a donné le chèque, je l'ai passé à la banque et j'ai pris aussitôt les billets."

"Il suffit que vous ayez eu le chèque une minute, ou même une demi minute, durant ce laps de temps, il était votre propriété avant d'être celle de l'église. Vous devez l'impôt."

"Mais il l'a donné à l'église, après avoir payé ses propres impôts."

"C'est à vous qu'il l'a donné."

"C'est allé à l'église, or l'église n'est pas imposable."

"Ce n'est pas l'église que nous imposons, c'est vous."

"Mais le responsable des impôts m'avait dit de faire comme cela."

"Il n'est plus du côté du gouvernement."

"Et ceux qui ont écrit la Constitution, sont-ils du côté du gouvernement ? Le jour où vous ne serez plus du côté du gouvernement, qu'est-ce que vous direz alors ? Qu'est-ce que c'est que ce gouvernement ?"

Le deuxième a dit : "M. Branham, laissez-moi vous montrer que nous savons comment vous avez dépensé chaque centime... Vous avez eu par exemple une réunion à Alberta, et on vous a donné là une offrande d'amour de trois mille dollars... Le dimanche précédent, vous avez découvert une vieille église sans toit, et vous avez donné aux gens qui adoraient là ces trois mille dollars pour qu'ils construisent une église."

"C'est exact."

"Mais vous devez payer l'impôt sur le revenu pour cette somme. Vous l'avez donnée à l'église, mais elle était à vous avant d'être à cette église. N'est-il pas vrai qu'un homme de tel nom, avait eu sa maison brûlée, vous êtes sorti d'une réunion avec mille cinq cents dollars, cet homme avait cinq enfants, et vous lui avez donné ces mille cinq cents dollars ?" ... C'était vrai, ils avaient mon chèque sous les yeux...

"C'est vrai. Qu'auriez-vous fait devant un homme avec cinq enfants sous une tente, par zéro degré et la neige partout ? Vous croyez que je pourrais vivre dans une maison correcte en sachant qu'un homme est en train de geler dehors avec ses enfants emmitouflés dans leurs manteaux, alors que mon argent pourrait l'aider ?"

"Et cet homme du Kentucky qui est mort dans une ruelle : il n'avait pas d'argent pour ses funérailles, et vous et votre femme avez payé son enterrement, n'est-ce-pas ? Voilà le chèque de deux cents dollars que vous avez dépensé pour habiller ses enfants." "C'est exact."

"Et cette vieille femme qui vivait à New Albany : vous lui avez donné trois cents dollars et quelques pour payer une facture d'épicerie en retard, et vous avez payé près de cinq cents dollars pour son loyer alors qu'elle allait se retrouver dehors pour l'hiver ; vous avez payé jusqu'en juin. Et vous avez payé par avance quatorze ou quinze cents dollars d'épicerie."

"Je m'en souviens très bien. C'était une vieille maman de 80 ans, avec une fille souffrante, et un fils prédicateur en Georgie atteint de rhumatismes et alité, et sans aucun soutien."

"Votre conseil d'administration était-il au courant ?" "Non."

"Et votre femme ?" "Non."

"Alors pourquoi l'avez-vous fait ?"

"Parce que mon Seigneur a dit : Que ta main gauche ne sache pas ce qu'a fait ta main droite. Votre loi est-elle contre les lois de Dieu ?" Et alors le Saint-Esprit est venu à la rescousse... "Si vous affirmez que je dois cela, je ferai du mieux possible. Je ne suis plus très jeune, mais je ferai de mon mieux pour payer. Je ne dois rien à personne. J'ai essayé d'être honnête. J'ai eu des milliers de dollars de dettes, mais je les ai remboursées dollar par dollar par la grâce de Dieu... "

Ils ont continué et m'ont montré que j'avais donné près de vingt mille dollars durant les dix dernières années.

Il m'a dit : "Et les administrateurs n'en savaient rien."

"Ce n'était pas nécessaire qu'ils le sachent... Ce qui me peine c'est que ces pauvres veuves et ces orphelins vont devoir aussi payer un impôt là-dessus, ou mourir endettés envers l'Etat." Je ne savais pas pourquoi je disais cela.

"Mais eux n'auront pas à payer d'impôt sur ces sommes."

"Et pourquoi ?"

"Parce qu'il s'agissait d'un don non sollicité." Alors le Saint-Esprit m'a réveillé.

"Donc un don non sollicité n'est pas imposable ?... Alors je ne dois rien au gouvernement, car je n'ai jamais prélevé une seule offrande de ma vie."

Mon avocat s'est levé : "M. Branham, pouvez-vous le prouver ?"

"Je peux vous faire parvenir deux millions de lettres et prouver que je n'ai jamais prélevé d'offrandes."

"Mais quand vous allez dans ces réunions, et tout cet argent qui est prélevé par les prédicateurs et sur lequel ils sont rémunérés, vous devez avoir un arrangement vous permettant d'en toucher une partie ?"

"Pas du tout."

"Alors vous sollicitez les gens par correspondance ?"

"Pas du tout"

"Comment recevez-vous de l'argent ?"

"C'est ce que les gens m'envoient." Je vois en ce moment des gens qui me font parvenir continuellement leurs dîmes. Je ne leur ai rien demandé, ils le font tout simplement. C'est le Saint-Esprit. Il prend soin des siens.

"M. Branham, pouvez-vous prouver cela ? Pouvez-vous me donner les lettres d'offrandes non sollicitées reçues au cours des huit ou dix années passées ?"

"Autant que vous voulez."

"J'en veux trois pour chaque année."

"D'accord, vous les aurez."

"Et puis pourriez-vous me donner la clef de votre boîte postale et y laisser votre courrier s'accumuler deux ou trois jours, et j'irai l'ouvrir moi-même ?" "Faites ce que vous voulez. Vous pouvez venir à mon bureau aussi." "Comment sollicitez-vous les gens ?" "Je ne les sollicite pas du tout." "Qu'est-ce que vous envoyez par la poste ?" "Des tissus de prière ." "Les faites-vous payer ?"

"Venez lire les lettres que j'envoie avec." C'était réglé. Maintenant, c'est le gouvernement qui doit me rembourser les impôts que j'ai payés durant les vingt dernières années ! Ne vous préoccupez pas de ce que vous direz, car ce n'est pas vous qui parlez, c'est le Père qui est en vous qui parle [Marc 13:11]."

[D'après "Footprints" p. 294 à 299, d'après "The Name Of Jesus", 28 septembre 1958 à Jeffersonville, Indiana]

L'Administration fiscale n'abandonna pas en fait la partie. Pendant cinq ans, une enquête de moralité et diverses recherches furent entreprises. W. Branham fut encouragé par une vision d'un homme de grande taille, sombre, couvert d'écailles comme un crocodile, avec des doigts de fer s'avançant contre lui ; William n'avait qu'un petit couteau pour se défendre, mais le Seigneur intervenait et l'homme était vaincu. Finalement, un compromis fut proposé pour vingt-cinq mille dollars. Une seule faute avait été trouvée : la mauvaise procédure utilisée lors de l'encaissement des chèques. L'avocat de William Branham pensait pouvoir gagner l'éventuel procès et W. Branham ne voulait pas payer une somme qu'il estimait ne pas devoir. Cependant W. Branham craignait que des personnes mal intentionnées ne profitent de cela pour jeter le discrédit sur son ministère. Finalement, et après accord de l'assemblée, il accepta le compromis qui lui était proposé.

[D'après "The Absolute" , 30 décembre 1962 à Jeffersonville, Indiana]

 

Humilité

L'aveu public suivant remplacerait bien des prédications :

"C'était il y a environ six semaines. Ces hommes de loi m'avaient tellement bouleversé avec cette enquête, que je ne savais plus où j'en étais. Je venais tout juste d'arriver à la maison après avoir quitté leur bureau, et le téléphone a sonné et Meda est allée répondre. Elle a posé la main sur l'écouteur et m'a dit : "Ce sont encore ces hommes de loi."

J'ai dit : "Je ne pourrais pas supporter une autre soirée ainsi. J'ai l'impression que je vais perdre la tête... je ne peux pas supporter cela." J'ai bondi sur mes pieds et je me suis sauvé derrière la maison : "Dis leur que je ne suis pas ici."

Quand je suis revenu, Meda, qui est très scrupuleuse sur ces choses, m'a dit à la porte en pleurant à moitié : "Bill, était-ce juste d'agir ainsi ?"

Vous savez comment on est. Je sais comment je suis. Je lui ai dit : "Mais bien sûr, je n'étais plus à l'intérieur à ce moment-là." Je savais que Dieu m'avait condamné pour cela...

"Mais tu étais à l'intérieur quand il a téléphoné."

Cet après-midi-là, je suis allé prier pour un bébé malade. Mais avant de quitter la maison, le téléphone a sonné à nouveau, et mon petit Joseph est allé décrocher et il a dit : "Papa, est-ce que tu veux que je leur dise que tu n'es pas là ?" Vous voyez comment le péché corrompt et ce qu'il advient de la famille ? "Si notre cœur ne nous condamne pas, alors nous avons de l'assurance devant Dieu" (1 Jean 3:21). Mais si notre cœur nous condamne, comment pouvons-nous avoir de l'assurance devant Dieu ? Nous savons qu'aussi longtemps que notre péché n'est pas confessé, il ne nous écoute pas. C'est une parole forte, mais l'église en a besoin.

Je me suis mis à prier pour ce bébé. Et quand j'ai voulu lui imposer les mains, le Seigneur m'a repris : "Tu as dit un mensonge, tu n'es pas digne de prier pour ce bébé" .

J'ai quitté cet homme : "Attendez un moment ici, j'ai quelque chose à mettre au point."

J'ai téléphoné à cet avocat, et je suis allé à son bureau : "Monsieur, je vous ai menti. J'ai fait mentir ma femme quand elle vous a dit que je n'étais pas là. Je me suis sauvé derrière la maison." Je lui ai tout raconté. Il s'est levé, m'a mis la main sur l'épaule : "Frère Branham, j'ai toujours eu confiance en vous, mais maintenant encore plus qu'avant. J'ai confiance dans un homme qui redresse ses torts."...

Le jour suivant, je suis allé à ma caverne, où je vais depuis des années, et là j'ai prié toute la journée : "O mon Dieu, ne me laisse pas refaire une telle chose. Pardonne-moi, car lorsque j'ai imposé les mains aux malades en priant pour eux, je me suis senti condamné." Vers trois heures de l'après-midi, je suis ressorti, je suis allé contre un gros rocher qui se trouve là, et j'ai regardé vers l'Est, les mains levées, louant le Seigneur. Tout était calme : "Seigneur, un jour tu es passé près de Moïse, et il a dit que tu l'avais mis à l'abri d'un creux de rocher, et qu'il avait vu comme le Dos d'un Homme. Seigneur, pourrais-tu recommencer, pour que je sache que je suis pardonné ? Je te prie de venir en aide à mon âme, Seigneur, je ne suis pas un intellectuel à cause de mon manque d'instruction. J'essaie de te servir. Tu connais mon cœur. Je n'aurais pas dû agir ainsi, je ne voulais pas faire cela. J'ai perdu la tête, j'étais si nerveux, et Satan m'a eu un instant. Si tu me pardonnes, accorde-moi de te voir Seigneur."

Et Dieu est mon Juge, juste à côté de moi dans un buisson, un Vent s'est mis à tourbillonner, et il est passé tout près de la caverne où j'étais, et il est parti vers les bois. Oh, frères, une paix qui surpasse toute intelligence m'a submergé, et j'ai pleuré et crié. J'étais en désunion avec Dieu, et à cause de cela je ne pouvais pas obtenir la délivrance de ce bébé.

Et le jour suivant, un catholique de Chicago, tout juste converti, est venu pour un entretien. Les valvules de son cœur étaient enflées comme une chambre à air trop gonflée, on voulait l'opérer depuis longtemps, mais il ne voulait pas.

Lors de ces entretiens, nous restons jusqu'à ce que l'on trouve ce qui ne va pas. Et cet homme était à peine entré que le Saint-Esprit a rappelé sa vie et dévoilé quelque chose qu'il avait fait quand il était enfant de chœur à l'église catholique. Il a reconnu que c'était la vérité : "Croyez-vous que cela s'élevait contre moi ?" Je lui ai dit : "C'est la seule ombre que je puisse voir dans votre vie."

Il est retourné voir le docteur qui lui a dit : "Très bien, préparez tout, nous allons opérer. Nous allons vérifier encore une fois votre cœur." Après avoir vérifié, il a dit : "Vous n'avez pas besoin d'être opéré."

["A Total Deliverance", § 60 à 77, 11 juillet 1959 à Jeffersonville, Indiana]

[Le témoignage suivant n'est qu'un exemple supplémentaire de la qualité du don prophétique manifesté dans la vie de William Branham.]

 

Un jeune homme délivré de son tourment (mai 1961)

Eddy Byskal, qui relate ces faits, avait assisté pour la première fois à une réunion de William Branham en 1949, à l'âge de quatorze ans. A cette occasion, une petite fille de huit ans environ, aveugle du fait d'un très fort strabisme, s'est avancée sur l'estrade. A six reprises, William Branham lui a imposé les mains en priant. Rien ne s'est produit. Alors William Branham prenant la tête de l'enfant contre sa poitrine a prié ainsi : "Satan, tu sais qu'un Ange de Dieu m'a dit que rien ne résisterait à mes prières, pas même le cancer, si je peux amener les gens à croire. Les gens qui sont ici croient. Et maintenant je t'adjure, au Nom du Dieu Vivant, de quitter cet enfant." Et la jeune enfant fut instantanément guérie.

Plus tard, en mai 1961, Eddy Byskal, devenu pasteur, assistait à une réunion de William Branham à Dawson Creek en Colombie Britannique. Une femme s'approcha dans la ligne de prière. William Branham lui déclara : "Vous n'êtes pas ici pour vous-même, mais pour un homme couvert par l'ombre de la mort et qui se meurt d'un cancer. Il vit à Fort Saint-John. Allez et qu'il soit fait selon votre foi." Il s'agissait d'amis intimes des parents d'Eddy Biskal.

Puis pendant que les gens chantaient des cantiques, William Branham s'arrêta soudain : "Tu ne te suicideras pas, jeune soldat, c'est le diable qui te parle. Rejette cette chose. Rentre chez toi et sois un homme !" Eddy Byskal s'est alors souvenu avoir aperçu auparavant un militaire dans la salle.

Le lendemain matin Eddy Byskal accompagné de William Branham et d'un ami, Chris Berg, ont pris l'autoroute en direction du Yukon pour une partie de chasse. L'autoroute passait à Fort Saint-John. A l'entrée de cette ville, devant une maison blanche, William Branham s'est alors tourné vers Eddy Byskal : "Hier dans la ligne de prière une femme a prié pour un homme atteint d'un cancer. Cet homme vit dans cette maison blanche. L'ombre de la mort est suspendue au-dessus de cet endroit."

A midi, après avoir parcouru quatre cent quatre-vingts kilomètres, ils se sont arrêtés pour manger dans un restaurant de Fort Nelson. Ils étaient attablés quand sont entrés deux hommes : l'un était celui qu'Eddy Byskal avait vu en uniforme lors de la réunion précédente. L'autre s'est approché de William Branham : "Vous ne me connaissez pas, mais hier vous avez parlé de ce jeune soldat. Les médecins militaires me l'ont confié. Il est sous surveillance médicale. Je n'ai pas pu l'introduire dans la ligne de prière, mais j'avais le pressentiment que je vous rencontrerais. Pourriez-vous prier pour lui, frère Branham ?" Effectivement ils avaient croisé avec leur camion la voiture d'Eddy Byskal, et ayant rebroussé chemin, ils avaient ainsi pu rejoindre l'équipe grâce à cet arrêt providentiel à l'hôtel.

Pendant le repas, William Branham entra dans une vision et il dit : "Une vieille femme aveugle est venue hier dans la ligne de prière. Elle était conduite par une jeune femme." Eddy Byskal se souvenait de cela. William Branham continua : "Cette jeune femme, bien que malade elle-même, avait donné sa place pour guider l'aveugle et je n'ai donc pas prié pour elle. Il se pourrait qu'elle soit en prière en ce moment même... Elle a des calculs biliaires et des troubles cardiaques... C'est une Allemande, du nom de Fear." (Plus tard le père de Eddy Byskal réussit à retrouver cette femme, à quatre cents kilomètres au sud de Dawson Creek : elle avait été guérie). Le repas terminé, William Branham s'est alors éloigné avec le jeune militaire. Depuis quatorze mois sous surveillance médicale, il avait essayé de se suicider trois fois, bien que marié à une chrétienne et père de deux enfants.

Quand William Branham et le jeune homme sont revenus, ce dernier rayonnait : "Je suis libéré ! Cet homme m'a dit quelque chose que seuls ma femme et moi connaissions. Et au moment où il a dit cette chose, je me suis senti libéré."

William Branham confia à Eddy Byskal que l'Ange avait révélé une ancienne pratique homosexuelle chez ce jeune homme : "Et aussitôt que ce démon a été dévoilé, le jeune homme a été délivré de son péché, délivré de son tourment, et ces démons l'ont abandonné."

[Témoignage de Eddy Byskal rapporté dans "Biographie de William Branham" de André Morin, chapitre

Guérison d'un épileptique (mai 1961)

C'est Harvey Southwick ("Bud"), garde-chasse, qui avait invité Eddy Byskal et William Branham au Yukon. Bud souhaitait que William Branham reçoive une vision en faveur de son frère épileptique : ce dernier devait subir jusqu'à six crises dans une même journée. Alors qu'ils chevauchaient le long d'une piste, William Branham reçut une vision. Il s'est mis à décrire le jeune homme. Puis il a recommandé de le faire venir à Fort Saint-John et de veiller sur lui : à la prochaine crise d'épilepsie, il faudrait lui ôter sa chemise, la jeter au feu, et la crise cesserait. C'est ce qui se produisit exactement.

[Témoignage de Eddy Byskal rapporté dans "Biographie de William Branham" de André Morin, chapitre 17]

 

Caribou et grizzly (septembre 1961)

En automne, William Branham retourna dans cette région. Avant le départ il fit part à Eddy Byskal d'une vision : il se voyait en terrain dégagé abattre un gros animal brun foncé avec des cornes remontant vers l'arrière, en compagnie de deux ou trois hommes de petite taille dont l'un portait une chemise à carreaux verts. Dans la vision, un homme, aidé par un jeune homme, mesurait l'écartement des cornes avec un mètre ruban, et une voix déclarait : "Quarante-deuxpouces'" [un mètre six]. Puis, dans cette vision, William Branham abattait d'un seul coup un grizzly argenté avec une carabine qu'il jugeait pourtant insuffisante pour cela.

Effectivement, en septembre 1961, William Branham, en compagnie de Bud et de Eddy Byskal et de Blain, le fils aîné de Bud, chassaient dans les montagnes de cette région du Canada. Ils avaient atteint une zone élevée et très dégagée. Eddy avait dû changer de chemise à la suite d'une chute dans l'eau : il en portait une à carreaux verts ! Et un énorme caribou mâle s'est alors présenté. William Branham l'a abattu.

Eddy Byskal et Blain ont quitté alors le groupe, pendant que William Branham et Bud apprêtaient le caribou. Le laissant sur place avec l'intention de venir le rechercher plus tard, William Branham et Bud ont pris ensuite le chemin du camp, en portant à tour de rôle le trophée du caribou.

Après une longue descente, ils ont atteint les premiers arbres.

Bud a fait remarquer : "Ce grizzly ferait bien de se montrer."

"Il y sera, ne t'en fais pas."

"Mais je peux voir toutes ces pentes et il n'y a rien." "Moi je vois la promesse."

Et alors un grizzly est apparu. Le calibre du fusil de William Branham était trop faible, et il a dû s'approcher de cet animal très dangereux s'il n'est que blessé. Il fallait absolument l'abattre du premier coup. L'ours a alors chargé. A quatre cent cinquante mètres, conformément à la vision, William Branham tira. L'ours, sur sa lancée, est venu s'abattre à cinquante mètres d'eux.

Arrivés au camp, ils ont déposé le trophée du caribou à terre. Bud a sorti de sa poche un mètre ruban pour mesurer ces cornes. Son fils Blain, âgé de dix-huit ans, a dû l'aider à tenir le ruban. William Branham a alors senti une Présence, Whoooosssh ! Les cornes mesuraient quarante-deux pouces !

[Témoignage de Eddy Byskal rapporté dans "Biographie de William Branham" de André Morin, chapitre 17. "Proving His Word" § 12 à 42, le 16 août 1964 à Jeffersonville, Indiana. "Why Cry? Speak" le 14 juillet 1963 à Jeffersonville, Indiana. "Wisdom Versus Faith" le 1er avril 1962 à Jeffersonville, Indiana. "Possessing All Things" le 6 mai 1962 à Jeffersonville, Indiana.]

Que Dieu vous bénisse richement !